Au taekwondo, les coups viennent de (presque) partout

Vous connaissez le judo grâce à Teddy Riner et le kung-fu à travers les films de Bruce Lee… mais avez-vous déjà entendu parler du taekwondo ? Cet art martial, venu de Corée, signifie littéralement « la voie des pieds et des poings ». Son origine est millénaire : il date de l’ère des Trois Royaumes de Corée (du I^er siècle av. J.-C. au VII^e siècle), lorsqu’un sport de combat y est développé sous le nom de taekkyon.

Au XX^e siècle, le taekwondo devient l’art martial le plus pratiqué dans la péninsule, avant de s’exporter à l’international en 1973… et de faire sa première apparition olympique en 1988 aux Jeux de Séoul en tant que sport de démonstration. Il rejoindra la liste des compétitions officielles en 2000 aux Jeux de Sydney.

Aujourd’hui, le taekwondo est présent dans 206 pays. En France, la discipline rassemble 50 000 pratiquants !

Au taekwondo, on utilise ses pieds et ses poings ! Le but est de porter des coups à son adversaire, sans être touché soi-même. Les deux combattants se défient sur un tatami en forme d’octogone pendant trois rounds de deux minutes chacun.

Pour gagner, il faut marquer des points en montrant sa maîtrise technique : un coup de pied à la tête, par exemple, rapporte plus que s’il est porté au torse. Et un coup de pied retourné donne encore plus de points !

Rassurez-vous : les combattants sont très bien protégés puisqu’ils sont équipés d’un casque, d’un plastron et de protège-tibias. Le taekwondo connaît d’ailleurs le plus faible taux d’accidents des sports de contact.

En suivant le taekwondo, vous progresserez… en coréen ! Son vocabulaire s’inspire directement de cette langue, et il n’est pas toujours facile de s’y retrouver. Par exemple, on se salue avant un combat en disant « Kyongnye ! » (« Saluez ! ») et on débute par un « Shijak ! » (« Commencez ! »).

Blocages des membres supérieurs (maki), positions de base (seugui et koubi), coups de pied (tchagui), coups de poing (jileugi) : toutes les techniques sont décrites en coréen. Pour en savoir plus, c’est par ici.

Vous pratiquez cet art martial ? Vous êtes donc un taekwondoïste !

La salle d’entraînement ? Il s’agit d’un dojang.

C’est Pascal Gentil qui a décroché la première médaille olympique de l’histoire du taekwondo français, une discipline longtemps ultradominée par la Corée du Sud : après le bronze aux Jeux de Sidney 2000, le natif de Paris empoche le même métal quatre ans plus tard aux Jeux d’Athènes.

Depuis 2000, la France a remporté sept médailles olympiques, mais jamais l’or : les Tricolores auront donc à cœur de briller aux Jeux de Paris 2024.

Magda Wiet-Hénin (-67 kg) et Althéa Laurin (-73 kg), championnes du monde de leur catégorie en 2023, ont de belles chances de médailles. Tout comme Cyrian Ravet (-58 kg) et Souleyman Alaphilippe (-63 kg) chez les hommes.

Combat, poomsae (un combat codifié contre plusieurs adversaires imaginaires), body taekwondo… Vous l’avez compris, le taekwondo peut être pratiqué sous plusieurs formes et à tout âge ! Paris compte une trentaine de clubs.